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Nader S. Ayach : « J’ai commencé ce film seul avec ma caméra »

Le festival Premiers Plans s’est déroulé à Angers du 17 au 26 janvier dernier. Zélie Gomez est allée à la rencontre des réalisateurs français de premiers courts-métrages. Nader S. Ayach nous raconte la création de « La Guerre des centimes ».


Nader S. Ayach © Sandrine Jousseaume/ Premiers Plans 2020


Peux-tu te présenter ?


Moi c’est Nader S. Ayach, réalisateur de « La Guerre des centimes » projeté ici en compétition des courts-métrages français.


Peux-tu m’en dire plus sur ton court-métrage ?


« La guerre des centimes » est mon premier court-métrage français, je l’ai réalisé avec le GREC (groupe d’essais et de recherches cinématographiques). En arrivant en France, j’ai commencé à travailler en tant que coursier à vélo, c’est ce qui m’a amené à faire ce film. « La guerre des centimes » raconte l’histoire de deux coursiers à vélo (Omar et Marwen) et parle des enjeux qu’entraine leur métier. J’ai remarqué que tous les coursiers pédalent pour atteindre un but, mais ils mettent tous leur vie en jeu pour y arriver. En rencontrant Omar je me suis tout de suite reconnu en lui, dans sa façon d’être, dans sa façon de voir la vie. Mais je me suis aussi reconnu dans les problèmes de Marwen : trouver un loyer, contacter sa famille par Skype…

« La Guerre des centimes », extrait vidéo



Comment s’est passée la production de ton film ?


J’ai un principe dans la vie, c’est de foncer et de faire les choses même si je n’ai pas encore les subventions, je n’attends pas que le budget arrive pour commencer à travailler sur un film.

Alors, oui, j’ai commencé ce film seul avec ma caméra. Mais j’avais en tête de passer le concours GREC rush qui sélectionne à partir de rushes. J’étais arrivé à la phase de montage quand on m’a annoncé que j’étais sélectionné. Grâce à cette aide financière j’ai pu faire le mixage, le dvd…


Quelles sont tes inspirations cinématographiques ?


Il y a un réalisateur qui me marque beaucoup c’est Chris Marker, j’ai fait mon mémoire de recherche sur la dernière partie de son existence, les trois derniers films. Mais Depardon est aussi une grande source d’inspiration.


Pourquoi fais-tu du cinéma ?


Tout simplement parce que j’aime ça, c’est ce qui me fait vivre, c’est un besoin. Justement j’ai fait ce film parce que j’avais besoin de faire de l’image.


Peux-tu me raconter ton séjour au festival ?


Dès le début j’ai été impressionné par l’accueil, c’est important de se sentir comme à la maison quand on présente son premier film. On m’a montré la salle de projection, le lieu, l’équipe qui est top. Je suis même un peu triste de rentrer ! Mais bon il faut ! On y reviendra j’espère avec un autre film.


Propos recueillis par Zélie Gomez

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