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Mathilde Profit : « Le cinéma a été mon lien avec le monde extérieur »

Dernière mise à jour : 15 mai 2020

Le festival Premiers Plans s’est déroulé à Angers du 17 au 26 janvier dernier. Zélie Gomez est allée à la rencontre des réalisateurs français de premiers courts-métrages. Mathilde Profit y a présenté “Un Adieu”, pour lequel Luna Carpiaux a remporté une mention spéciale pour son interprétation et Satya Dusaugey, le prix d’interprétation masculine.



Mathilde Profit © Sandrine Jousseaume / Premiers Plans 2020



Peux-tu te présenter ?


Je m’appelle Mathilde Profit, je suis la réalisatrice de « Un Adieu », court- métrage sélectionné dans la compétition des courts-métrages français.


Peux-tu m’en dire plus sur ton court-métrage ?


Le film raconte un voyage en tête-à-tête entre une jeune fille de 18 ans et son père. C’est le récit du voyage et de l’emménagement de cette jeune fille qui vient à Paris pour ses études : c’est le dernier moment qu’elle va passer en tête à tête avec son père avant de vivre sa vie d’étudiante. Sans être autobiographique, il y a dans ce film beaucoup de souvenirs de la relation que j’avais avec mon père.


« J’ai senti beaucoup d’attention, de bienveillance de la salle hier à la projection. Ça m’a beaucoup touchée de voir que les gens étaient à l’écoute des personnages. »



Quelles sont tes inspirations cinématographiques ?


Il n’y a pas grand-chose de très précis à part un film qui a déclenché l’écriture de ce film : « Il était un père » d’Ozu. C’est l’histoire d’une relation d’un père et de son fils, le film commence quand le fils a 8 ans et se termine quand il est adulte.

Pourquoi fais-tu du cinéma ?


C’est une bonne question, c’est arrivé tellement tôt que je n’arrive pas à savoir. C’était présent dans ma vie très tôt, mes parents étaient cinéphiles donc j’ai vu très jeune beaucoup de films. Le cinéma a été mon lien avec le monde extérieur, mes parents n’étaient pas très riches, je ne voyageais pas.


Peux-tu me raconter ton séjour au festival ?


Il se passe très bien, c’est très émouvant pour moi car je suis venue ici quand j’étais étudiante à Nantes. J’ai senti beaucoup d’attention, de bienveillance de la salle hier à la projection. Ça m’a beaucoup touchée de voir que les gens étaient à l’écoute des personnages.

Un jeune homme à côté de moi pleurait à la fin de la projection, une vieille dame est venue me voir et m’a dit : je vous remercie vous m’avez fait repenser à un moment que j’avais passé avec mon père auquel je n’avais pas pensé depuis des années. Je suis contente car mon but c’était que les parents et les enfants se reconnaissent dans ce film.



Propos recueillis par Zélie Gomez

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