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Maïté Sonnet : « Au début j'avais très peur de réaliser un film »

Dernière mise à jour : 15 mai 2020

Le festival Premiers Plans s’est déroulé à Angers du 17 au 26 janvier dernier. Zélie Gomez est allée à la rencontre des réalisateurs français de premiers courts-métrages. Maïté Sonnet revient sur la genèse de « Massacre », prix du public.





Peux-tu te présenter ?


Je m'appelle Maïté Sonnet, dans la vie je suis scénariste, et « Massacre » est le premier film que je réalise.


Peux-tu m’en dire plus sur ton court-métrage ?


C'est l'histoire de deux soeurs, de 10 et 12 ans, qui s’apprêtent à quitter l'île sur laquelle elles vivent, car elle est devenue trop chère pour leur famille. Et alors leur tristesse se transforme en une colère dirigée vers ceux qui les poussent à partir : les touristes. C'est un film qui parle de puissance et de violence.


Comment s’est passée la production de ton film ?


Je ne connaissais pas du tout le “milieu du court-métrage” avant de faire mon film. J'ai donc tout simplement envoyé des mails à différentes boîtes de production, un peu naïvement. Puis j'ai rencontré les producteurs de Quartett, et tous ensemble on a développé le scénario, qui est passé de 13 à 26 pages.


Au début j'avais très peur de réaliser un film, je voulais faire un objet très court, et ils m'ont encouragée à tirer tous les fils de mon histoire, ce qui a été génial. Puis ils ont produit le film grâce aux aides de la Nouvelle Aquitaine, de la région Charente-Maritime, d'OCS et de l'Adami.


« Au lycée, j'ai compris que je voulais raconter des histoires avec des images. »


Quelles sont tes inspirations cinématographiques ?


Pour ce film, il y a plusieurs choses. D'abord quelques films de genre, notamment « Le village des Damnés », pour cette figure de l'enfant meurtrier, avec laquelle je me suis amusée dans « Massacre ». Et puis il y a quelques films de Bergman (notamment « L'Heure du loup »), dans lesquels l'espace de l'île renforce l'angoisse des personnages.


Pourquoi fais-tu du cinéma ?


Au lycée, j'ai compris que je voulais raconter des histoires avec des images. À l'époque, je voulais plutôt écrire des bandes dessinées, mais je ne savais pas assez bien dessiner, ou je n'aimais pas assez ça. Et à ce moment-là j'ai commencé à découvrir le cinéma, et j'ai compris que c'est avec ces images-là que j'avais envie d'écrire. J'ai ensuite fait une prépa cinéma à Nantes, qui est gratuite et publique, qui s'appelle Ciné sup’, et ensuite une école de scénario, le “CEEA”, à Paris.


Peux-tu me raconter ton séjour au festival ?


J'ai rencontré plusieurs réalisateurs qui ont fait des films exceptionnels, et d'ailleurs la grande majorité des films que j'ai vus m'ont beaucoup touchée. J'étais déjà venue il y a plusieurs années mais évidemment c'était très émouvant de revenir pour montrer « Massacre » à tant de monde !


Propos recueillis par Zélie Gomez


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